Deux Frangines Différentes (01)

Amateur

DEUX FRANGINES SINGULIÈREMENT DIFFÉRENTES

Chapitre 1 — Une sortie à Center Parc, c’était l’idée de départ

Des mois de jachère sociale à déserter les lieux iconiques de notre divertissement m’avaient poussé à approuver l’idée d’une sortie à Center Parcs. En cette période de grand froid, l’envie de voir à nouveau la gente féminine dans son plus simple appareil avec, en fond, la nostalgie des jeux d’eau et des attractions aquatiques, avait emporté mon enthousiasme. Sans véritablement forcer son talent, Léa, ma petite amie, était ainsi parvenue à nous convaincre — sa famille et moi-même — du bien fondé de cette escapade ludique. Les détails de son organisation se réglèrent pratiquement d’eux-mêmes.

Au départ d’une route qui s’annonçait — heureusement — courte, nous étions donc serrés, tous les six, dans un monospace bordeaux que les périodes répétées de confinement avaient laissé dans un état anormalement propre.

Léa, s’occupant au milieu de son petit frère, Théo, de huit ans, en fit ironiquement la remarque. Saisissant la balle au rebond, ses parents entamèrent une énième discussion sur les raisons de telles mesures gouvernementales. Il était question d’état de droit, de relance économique, de service public et de bien d’autres sujets aujourd’hui devenus les lieux communs d’une série de générations traumatisées.

Quant à moi, j’étais terré à l’arrière, à côté de la petite sœur à peine majeure de ma copine, Héloïse. Cette dernière avait décidé, par une nonchalance effrontée, de poser ses jambes sur mes genoux.

– C’est cool que tu viennes avec nous, minauda-t-elle timidement.

Elle appuyait très légèrement, au point que j’en doutasse, ses mollets contre mon entrejambe. Tout au long du trajet, je crus rêver les yeux coquets et rieurs avec lesquels elle m’observait.

Les formalités d’entrée au centre ne furent pas bien longues, sauf à noter l’éternel jeu auquel se livrait en public Héloïse lorsqu’il s’agissait de déterminer sa majorité (et, en l’espère, son accès à l’espace de balnéothérapie). En une année de relation avec sa grande sœur, j’avais toujours été fasciné par la manière dont Héloïse façonnait son paraître pour duper son monde. Elle usait habilement de sa beauté innocente d’adolescente, en ajoutant ça et là les traits équivoques d’une séductrice aguerrie.

Concrètement, le réceptionniste avait en face de lui, comme indices de l’âge d’Héloïse : un trench noir brillant, ouvert de manière éhontée, découvrant un crop top grenadine largement échancré ; une paire de baskets assortie au nœud ornant une queue de cheval châtain clair bien haute ; une moue boudeuse et discrètement maquillée mâchouillant une sucette à la fraise. Pour achever la perplexité de notre interlocuteur, Héloïse feignait, tout en tenant ma manche, de s’absorber dans le dessin animé destiné aux enfants dans la file d’attente.

Le résultat dut lui paraître satisfaisant, car elle lui adressa un sourire en coin lorsqu’il bafouilla pour lui demander une pièce d’identité. Elle quitta fièrement le guichet, ses yeux bleu pâle emprunt d’une indéniable vivacité d’esprit.

Je regardai Léa, perchée sur ses talons épais et carrés, qui semblait passablement agacée du manège de sa sœur. Je le remarquai à sa manière de jouer nerveusement avec les rares mèches qui s’échappaient de son chignon sombre. A vingt-deux ans, ma copine portait déjà, avec son manteau long en coupe droite, tous les signes du poids de la maturité, ces mêmes traces que, à l’inverse, Héloïse s’employait à fuir. Une ligne de front s’était peu à peu dressée entre elles, chacune agissant pour l’autre comme d’un repoussoir évident.

Mon amour pour Léa tenait essentiellement d’une rencontre d’esprit à esprit sur les bancs de l’université. Elle représentait en quelques sortes la partenaire de pensée que j’avais toujours voulu trouver, le soutien et la motivation intellectuels dont je m’étais longtemps ennuyés. Nous n’étions pas à proprement parler des bêtes de sexe, l’activité en question étant principalement pour nous un moyen de décompresser. Le genre de notre romance affective nous convenait assez bien comme cela. Enfin, c’était la conclusion vers laquelle je m’étais laissé glisser, sans y réfléchir outre mesure.

Je considérais en outre trop Léa et ce qu’elle symbolisait pour oser lui faire part de mes fantasmes les plus hard. J’avais conscience que ces derniers provenaient tout droit d’une culture de société, fétichiste du corps et de la perfection, hypocrite du monde de la pornographie qu’elle parodiait pourtant à l’excès. Je ne tenais donc pas à ce qu’elle me jugeât pour tel accès de faiblesse, pour ce manque flagrant d’esprit critique envers les clichés que la toile véhicule.

Je fus le dernier à sortir des cabines. Pour cause, deux facteurs vestimentaires pour le moins problématiques.

D’une part, une inattention dans le choix de ma tenue de bain. Les shorts étaient strictement interdits au sein de l’établissement. Or, j’avais pensé en porter un.

D’autre part, une malchance escort gaziantep yabancı bayan que cette journée de mauvais temps avait décidé de forcer. Devant trouver un maillot « hygiénique » selon les critères du centre, je dus me résoudre à acheter un caleçon de bain premier prix au distributeur, lequel ne proposait plus que les tailles XS, S et XL. Si je n’étais pas une armoire à glace, j’entretenais tout de même une agréable musculature, en particulier au niveau des membres inférieures, qui, couplée à la taille imposante de mon sexe, me laissait paraître, ainsi compressé par mon nouvel achat, dans une forme que d’aucuns pourraient qualifier de gênante, voire de prétentieuse.

Si les filles le notèrent à mon arrivée, elles ne me le firent guère remarquer. Marchant côte à côte quelques pas devant moi, je crus cependant discerner quelques regards en coin à mon égard. Je me demandais d’ailleurs bien quel pouvait être le sujet de discussion entre deux esprits dont le fonctionnement différait si radicalement.

Sur le chemin des grands toboggans, je laissai mes yeux vagabonder, les pieds pataugeant sur un sol détrempé, le vacarme ambiant embrumant mon esprit de ses sonorités diffuses. Des cris de bambins découvrant les jeux d’eau, des plongeons sonores d’enfants s’essayant aux acrobaties, des voix fortes de parents les y encourageant, agrémentèrent mon parcours.

Mon regard se posa d’abord sur un corps que je ne connaissais que trop bien, celui de ma copine, une silhouette élancée, mince, habillée d’un maillot de bain une pièce, sobre. Je pouvais deviner ses fossettes dans le creux de son dos.

Je n’étais pas lasse de cette vue, je ne l’espérais pas, mais mon regard fut attiré par une autre vision, emprunte d’un goût de nouveauté et d’interdit, le jambes sveltes et musclées d’Héloïse qui s’accordaient dans une démarche féline et mesurée, par des mouvements souples et calculés sur la pointe des pieds, avec une innocence de gymnaste admirablement bien jouée. Leur mouvement cadencé détonnait dans cette foule grisonnante par les teintes plus chaudes que mon imagination voulait bien lui prêter.

Contrairement à sa sœur, Héloïse avait à cœur d’exhiber son anatomie dont elle était très fière. C’est à se demander comment une quantité aussi ridicule de tissu pouvait valablement constituer un maillot de bain. Le blanc cassé de sa culotte paraissait presque transparent sur sa peau halée. L’arrière de l’ensemble, d’ailleurs relié à l’avant par une simple ficelle, ne cachait presque rien. Un maître nageur plus attentif aurait pu lui dénier l’entrée au bassin au motif qu’on ne porte pas de string dans un lieu public. Le résultat en était donc que l’on voyait parfaitement le roulement de ses fesses qui, à chaque foulée, frottaient délicieusement l’une contre l’autre.

Je voulus faire quelque chose de cette vision qui continuait d’imprimer mes pensées. Je ne pus m’y résoudre. Une vieille dame essayait déjà d’attirer mon attention sur ce revers de serviette pris dans les roues d’un transat. Évidemment, c’était la mienne. Je ne m’étais pas rendu compte que je m’étais arrêté. Elle était contente de m’avoir aidé. Cela se voyait. Je devais la remercier, et c’est ce que je fis, avant de reprendre mes esprits et de repartir.

La queue qui débordait des grands toboggans aurait dû nous dissuader. Elle grandissait à mesure que nous nous approchions. Rien qu’en estimant sa longueur, j’avais le sentiment d’avoir déjà perdu mon temps. Des parents aux mines découragés se faisaient inlassablement tirés par leurs enfants, pour lesquels la satisfaction « imminente » d’un caprice de glissade avait exacerbé toute notion de durée. Des grappes d’adolescents, abrutis par une attente qui ne passait pas, déboussolés par l’absence de réseaux sociaux, s’accrochaient désespérément aux barrières de l’attraction. La masse informe du reste essayait de garder une contenance malgré l’allure morose de l’ensemble.

Je déplorais l’aplomb avec lequel Théo nous tirait prestement vers cet enfer immobile.

Dans la file d’attente, Héloïse ne me regardait pas. Elle n’en avait pas besoin. Elle savait que je l’observais. J’étais derrière elle, tenant la main de Léa qui discutait avec ses parents de l’autre côté de la rangée. Je scrutais un mouvement, une intention. Elle avait l’air de se retourner, oscillant entre deux poses, comme si elle n’avait pas encore choisi le profil qu’elle s’apprêtait à dévoiler. Je voyais dans l’indétermination de ses gestes les qualités éthérés d’un ballet classique.

Par un mouvement que je ne saisissais pas, elle se rapprochait de moi, subrepticement et inexorablement. Je me sentais partenaire de cette ballerine légère. Tout en surveillant la technique de mes pas, il me fallait fuir l’admiration de ses courbes sensuelles. Au milieu de cette file bruyante et stagnante, je devais danser en silence, au milieu d’une tempête, la main de Léa me semblant bien fragile pour tenir le rythme complexe que m’imposait Héloïse.

Cette dernière fit mine de ne me remarquer genç escort gaziantep que maintenant. Elle se décala lentement, ajustant la distance infâme qui séparait nos corps. Je fus désormais sur son ombre, à l’affût au-dehors, tendu au-dedans. Je me situais dans cette espace intime où tout corps étranger est immédiatement détecté, environ un mètre autour de soi, où chaque mouvement de l’autre est analysé ; ce moment où votre instinct de survie et votre faculté de séducteur ne font plus qu’un.

Théo trancha de son corps cette zone que j’imaginais hautement électrifiée, en s’accrochant à l’une de mes jambes :

– Moi, je veux faire le toboggan avec le Commandant Grégoire, s’écria-t-il en levant vers moi ses petits yeux implorants (un jeu entre nous, enfin surtout de mon côté, où je lui faisais miroiter une place dans mon extraordinaire légion de super-héros, en récompense de services rendus et de bravoure au front).

J’allais répondre par une voix imitant celle d’un officier décoré de l’armée, redouté autant que admiré par ses pairs, lorsque Léa me devança :

– Théo, tu n’es pas assez grand pour faire la descente pour adulte, même accompagné. Tu prendras le niveau juste en dessous, d’accord? En plus, on glissera ensemble, lui répondis-t-elle en s’excusant muettement auprès de moi de ne pas pouvoir faire la descente blottie dans mes bras.

– Moui, ronchonna-t-il, mais le Commandant, lui, il dit que c’est le bleu la couleur ultime des super-héros. Le toboggan là-bas, il est est jaune et ya que des petits qui le font. Moi, j’suis pas un petit !, termina-t-il en s’indignant.

Léa soupira en me regardant, à moitié amusée, au souvenir de la ruse que j’avais dû déployer pour que Théo mît et prît grand soin de son uniforme scolaire — qui était donc bleu.

Notre tour arriva. Je pris une mine apeuré au moment de gravir les marches pour atteindre le dernier niveau de toboggan, provoquant l’hilarité de Léa et Théo déjà installés dans une bouée quelques mètres en dessous.

Héloïse s’apprêtait justement à prendre sa place lorsqu’un maître nageur l’interrompit :

– Eh pas si vite, quelqu’un t’accompagne? Tu as tout juste la taille requise pour pouvoir glisser seule.

– Oui, mon grand frère est là derrière, il allait me prendre avec lui, répondit-elle le plus naturellement du monde.

Satisfait, l’agent me pria de m’installer rapidement et m’indiqua la position à prendre.

– Vous devez la tenir bien calée entre vos jambes, en la maintenant à l’intérieur de la bouée avec vos bras. Vous devez impérativement attendre que le voyant passe au vert pour sortir de la piste d’arrivée, récita-t-il en tenant un manuel imaginaire des consignes de sécurité.

Je me glissai donc, à moitié bouche bée par le surréalisme de la situation, dans le mince espace encore libre derrière Héloïse. Une fois installé, elle vint se lover contre moi, en remuant plusieurs fois ses épaules pour trouver une position confortable. Sa manœuvre troubla l’orientation de mes pensées.

Lorsque la bouée commença son ascension, Héloïse se retrouva plaquée contre moi. Je pouvais sentir la naissance de ses fesses tressauter sur mon entrejambe au rythme des roulements du câble de traction. Elle avait posé ses mains sur mes cuisses, en s’y agrippant. Quant aux miennes, je ne savais plus où les mettre. Je me résolus à les laisser sur ses hanches, bien que cette position me soit inconfortable.

Tout au long de la descente, j’essayais, en vain, de contenir mon érection provoquée par les frottements intimes de nos deux corps. Ce fut d’autant plus difficile qu’à chaque frisson provoqué par les cascades de l’attraction, Héloïse se pressait un peu plus contre moi. J’aurais pu jurer qu’elle remuait volontairement son bassin contre mon sexe.

A la sortie du toboggan, je lui proposa ma main, par prévenance évidemment mais aussi par gêne afin de masquer mon excitation. Elle me la rendit d’une poigne douce, légèrement appuyée dans le creux de ma paume. Tout en regardant ostensiblement la bosse qui déformait sérieusement mon caleçon de bain, elle me susurra, jalouse :

– Elle en a de la chance ma sœur… Elle doit prendre son pied.

Je laissai échapper un rire nerveux qui devait sûrement jurer avec mon aire bête de mâle flatté. J’étais perdu dans la pâleur abyssale de ce regard bleu que ses mèches châtain clair mettaient outrageusement en valeur. Je me ressaisis, et lui répondis sur le ton hypocrite d’une boutade qui se voulait aimable :

– Tu mérites tout autant.

Quelques secondes interminables passèrent avant qu’elle ne réagît enfin par un discret sourire mutin, accentuant encore davantage mon malaise. Elle avait réussi à me rendre coupable de l’avance effrontée dont elle était l’auteure.

Très satisfaite de mon désarroi, elle lança à la volée, une fois que tout le monde fut regroupé et à portée de voix :

– Qui pour un bon hammam?

Sa question anodine appela chez les autres un cri du cœur, rimant avec relaxation et détente. Elle provoqua gaziantep gerçek resimli escort bayan chez le mien un pincement à la vue des potentialités dont préjugeait, de manière coupable, mon avenir proche avec Héloïse.

Tandis que ses parents se dirigeaient déjà vers le jardin d’enfants — une merveilleuse invention — pour placer Théo sous bonne garde, Léa s’empressa de se blottir contre moi, accentuant l’égarement de ma conscience.

– J’ai très envie de transpirer avec toi, chuchota-t-elle à mon oreille.

Elle remarqua alors l’état de mon entrejambe. Le considérant sans doute comme le signe d’un engouement réciproque, elle me rendit un sourire mutin. Je l’embrassai sur le front en jetant un regard à la dérobée à Héloïse qui avait manifestement tout entendu, au son de son petit rire cristallin. Elle avait tout l’air de se livrer à la plus excitante des parties de séduction de sa vie.

J’en étais à un point où mon cerveau avait fait grand ménage de toute pensée cohérente, réduisant mon rationalisme habituel à la simple satisfaction de pulsions primaires. Sur ce plan, Léa n’était pas en mesure de me combler. Héloïse l’avait parfaitement saisi.

A notre plus grande surprise (qui pour moi n’en était pas une, étant donnée la date de notre escapade, soit un samedi après-midi de vacances scolaires), l’espace de balnéothérapie était bondé : d’abord, de jeunes désireux d’échapper au brouhaha de l’îlot central ; ensuite, de parents fatigués venus chercher asile dans un espace interdit aux mineurs ; enfin, de retraités, les habitués du centre comme ils se disaient, criant famine, avec force de nostalgie, d’un temps passé dont on ne savait pas vraiment s’il avait bel et bien existé.

A la réception, on nous informa qu’il ne restait que quelques places éparses parmi les hammams ouverts. D’un commun accord sonnant presque comme un cri de détresse après ces heures d’étouffante survie, nous convînmes que nous n’allions certainement pas renouveler l’attente endurée pour les grands toboggans. Nous fûmes donc dispersés dans des cabines voisines. De toute manière, la visibilité à l’intérieur de celles-ci étant quasi nulle, il m’importait peu que l’on soit ou non réunis.

D’un pas allègre, je partis m’installer dans celle située au fond de l’allée. Je pris alors conscience que le respect des jauges sanitaires avait complètement bouleversé notre compréhension de l’adjectif « bondé ». Je me retrouvai ainsi dans une cabine pouvant, semblait-il, accueillir dix clients, et qui n’en contenait en l’espèce qu’une poignée, disséminée aux quatre coins.

Près de moi, un encens au bois d’aloès brûlait lentement, imprégnant l’air de l’étreinte boisée des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est. Les mélismes sereins d’une discrète musique d’ambiance venaient rendre plus agréable la moiteur ambiante. Je sentais déjà l’humidité des lieux glisser sur mon corps, comme une langue recueillant le goût salé de ma peau frémissante.

D’un œil égaré, je scrutais les vapeurs du hammam, dont l’inertie hypnotique baignait mes sens d’un envoûtement délicieux. Le portrait aguicheur d’Héloïse passa fugacement dans cette brume trouble. Je désirais ardemment qu’elle vînt éteindre l’incendie qu’elle avait déclenché dans mes pensées. Le visage de Léa, quant à lui, s’abîmait en toile de fond, non loin du puits d’aération.

Alors que je tentais en vain de vider mon esprit de ces braises affolantes, la porte de la cabine claqua. Les ombres dessinèrent une silhouette vaporeuse, menue, gracieuse. Une nymphe terriblement sensuelle, drapée de brumes, s’approchait lascivement de moi, en retirant lentement son maillot.

Héloïse s’arrêta devant moi, entièrement nue dans ce brouillard épais, son ventre à quelques centimètres de mon visage. En levant les yeux, je pouvais apercevoir la délicate courbe de ses seins que ses tétons insolents terminaient en pointe. J’étais fasciné par cette nudité d’une impudente dépravation.

Une huile essentielle était mise à notre disposition, réputée agir, d’après l’étiquette détrempée, comme un baume apaisant. Héloïse pris soin de s’en enduire complètement, sous mon regard abêti. Elle me chevaucha. Sa peau, devenue grasse, souillait la mienne d’une insolence érotique. Elle passa ses doigts huileux derrière ma nuque, comme les griffes invisibles d’un désir prohibé pénétrant ma raison. Elle se cambra, écartant ses fesses sur mon entrejambe, et planta en moi des yeux de bête assoiffée. Mon esprit confus était à la merci de ce regard ensorcelant ; mon corps engourdi était à la recherche de cette lueur aphrodisiaque.

Je n’eus pas le temps de me questionner sur la réalité de la situation. Elle me submergeait, tel un nageur trop intrépide pris dans les vagues d’une excitation insatiable, ignorant les avertissements de sécurité envoyé par un phare absent.

Je ne pris pas le temps d’interroger la morale de la situation. Je l’écartais, telle une mauvaise réminiscence venant gâcher l’expérience d’un souvenir de vie par trop d’égards édulcoré.

Héloïse me vola ce temps, pénétrant de sa langue mes lèvres timidement entrouvertes. Son baiser était incisif ; sa mâchoire, énergique. Alors que la ligne entre pensée consciente et représentation onirique s’estompait, je sentis ses mains s’emparer de mon sexe, le libérant de mon caleçon trop serré. Elle le masturbait doucement en y appliquant l’huile qu’elle avait recueillit dans sa paume. J’étais emprunt de cette insidieuse convoitise qui pousse à la possession charnelle.

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